La nouvelle vient de tomber. Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la gestion gouvernementale de la crise sanitaire en France connaît ses premiers déboires avec la mise en examen d’Agnès Buzyn par la Cour de Justice de la République (CJR), au motif d’une « mise en danger de la vie d’autrui », rapporte l’AFP dont Le Monde se fait l’écho. Elle est également placée sous statut de témoin assisté pour des faits « d’abstention volontaire de prendre les mesures à combattre un sinistre », précisent Les Echos. L’ex-ministre de la Santé était en poste au début de la crise sanitaire avant de quitter son ministère pour se lancer dans la course à la mairie de Paris. On lui reproche – entre autres – d’avoir minimisé la portée de la pandémie de Covid-19. En janvier 2020, elle avait notamment déclaré que « les risques de propagation du coronavirus dans la population sont très faibles », avant de se rétracter deux mois plus tard en expliquant avoir quitté son ministère « en pleurant », parce qu’elle savait « que la vague du tsunami » était en passe de déferler avec la suite que l’on connaît. Cette première mise en examen pourrait être la première d’une longue série.