L’ancien président François Bozizé, déposé en 2013, a annoncé samedi sa candidature à l’élection présidentielle de décembre en République centrafricaine, bien que visé par des sanctions des Nations unies et un mandat d’arrêt dans son pays pour crimes contre l’humanité présumés.
L’ancien général et chef de l’armée, âgé de 73 ans, a confirmé cette décision sans surprise devant une foule de partisans lors du congrès de son parti Kwa na Kwa à Bangui.
« Le pays a besoin d’un homme d’expérience, de paix et de conviction », a-t-il dit, critiquant l’actuel président Faustin-Archange Touadéra.
François Bozizé a été renversé au printemps 2013 par la coalition rebelle à majorité musulmane Seleka, dont les combats contre les milices chrétiennes anti-balaka ont plongé le pays dans la violence et une grave crise humanitaire.
François Bozizé a pris le pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’Etat et dirigé le pays jusqu’à son exil en 2013. Il a été visé ensuite par un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité et incitation au génocide mais les autorités ne l’ont pas interpellé depuis qu’il est rentré d’exil fin 2019.