Le général à la retraite et ancien candidat aux présidentielles, Ali Ghediri, a entamé, depuis vendredi 12 juillet, une grève de la faim, pour protester contre sa détention injuste, qu’il qualifie de confinement politique
En détention depuis treize mois, a été accusé d’ « espionnage à travers la transmission d’informations sensibles » à « des parties étrangères ». Le 10 juin dernier, la chambre criminelle près la Cour d’Alger a retiré l’accusation d’ « intelligence avec l’étranger » mais a gardé la charge d’ « atteinte au moral de l’armée ».
La justice reproche à Ali Ghediri une déclaration faite au journal El Watan en décembre 2018, dans laquelle il a estimé que « l’armée doit protéger les élections », a rappelé la même source, qui a fait savoir que « pour protester contre cette accusation, Ali Ghediri a fait introduire une cassation auprès de la Cour suprême ».
Le problème, pour ses avocats, est que cela risque de prendre « au moins 6 mois » rien que pour avoir une réponse sur la recevabilité de la cassation. Après cela, la programmation du procès pourrait prendre trois mois supplémentaires. Une période durant laquelle l’homme doit encore rester en prison », a expliqué Liberté.
En juin dernier, le général à la retraite avait adressé une lettre ouverte au chef de l’Etat dans laquelle il demandait notamment l’application de la loi et son droit à « un procès équitable ».