Les opposants à l’élection présidentielle du 12 décembre ont manifesté nombreux ce 6 décembre, dernier vendredi avant le scrutin. Plusieurs centaines de personnes ont été interpellées depuis le lancement de la campagne mi-novembre.
Après le double report du scrutin présidentiel du 18 avril et du 4 juillet, le chef d’État-major Ahmed Gaïd Salah, s’est opposé à toute forme de transition, imposant une élection à laquelle concourent cinq candidats pro pouvoir adoubés par l’armée.
Pour Mohamed Chorfi, le président de l’autorité nationale dite « indépendante » des élections (Anie), il « ne faut pas regarder cet événement démocratique du côté de ceux qui s’y opposent, généralement des jeunes, mais il faut prendre en considération ceux qui soutiennent le processus électoral », rapporte le site d’information Maghreb émergent.
« Les autorités intensifient la répression à l’approche de l’élection présidentielle », dénonce Amnesty International. Se basant sur les recensions d’avocats et la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, l’organisation fait état d’au moins 300 personnes placées en détention, rien que pendant les vagues d’arrestations menées en une semaine après le lancement de la campagne le 17 novembre. Le comité national pour la libération des détenus évoque, lui, plus de 400 interpellations.