Plusieurs centaines de personnes ont protesté, dimanche 24 février, dans le centre d’Alger, à l’appel d’un mouvement « citoyen », pour s’opposer à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, malgré un important dispositif policier.
En ce dimanche, la mobilisation a été bien plus faible que les manifestations massives de vendredi. Des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue en Algérie, notamment dans la capitale, où les manifestations sont pourtant strictement interdites, répondant à des appels lancés sur les réseaux sociaux.
Néanmoins, le groupe de protestataires, initialement une cinquantaine, n’a cessé de gonfler jusqu’à atteindre plusieurs centaines de personnes – qui commençaient à se disperser peu avant 14 heures.
« Non au cinquième mandat ! »
La police avait initialement tenté d’empêcher le rassemblement en évacuant plusieurs minutes avant la place du centre d’Alger où il était prévu. Les dizaines de militants qui y étaient réunis se sont alors regroupés sur une artère commerçante contiguë, rejoints par de nombreux autres protestataires. Ils y ont été bloqués durant près de deux heures par la police, qui a fini par évacuer la chaussée à coups de gaz lacrymogènes et à rétablir la circulation en cantonnant les manifestants sur les trottoirs.